Je me suis amusé à imaginer une société «gouvernée » par l’hypersensibilité. Les valeurs et les priorités seraient, me semble-t-il, très différentes de celles que nous connaissons. Quel serait le programme politique ? Et si l’hypersensibilité était présidente…

1. Empathie et compassion :

En premier lieu, si il y a bien une valeur connectée à l’hypersensibilité, c’est bien l’empathie. C’est pourquoi elle serait au cœur de cette société. Les dirigeants et les citoyens seraient profondément sensibles aux émotions et aux besoins des autres. Dans la même veine, les politiques publiques seraient axées sur la compassion, l’aide aux plus vulnérables et la résolution pacifique des conflits. Ainsi il y aurait une réelle volonté de tendre vers une énergie positive collective. Mais pas seulement en apparence pour faire bien dans les journaux. Mais en profondeur. Il y aurait une compréhension de l’équilibre et de la toxicité des extrêmes.

2. Écologie et durabilité :

En raison de leur hypersensibilité aux dégâts environnementaux, les habitants de cette société accorderaient une importance primordiale à la protection de la planète. Ainsi ils travailleraient activement à la préservation de la nature, à la réduction de leur empreinte écologique et à l’adoption de modes de vie durables. En conséquence il n’y aurait pas de conflit entre le bon sens et l’économie. Le bon sens l’emporterait toujours sur le profit non éthique et serait moteur de nos décisions. Ce qui nous ferait gagnait du temps et de la joie de vivre.

3. Art et culture :

Vous êtes des centaines à publier vos créations chaque mois, nul doute qu’hypersensibilité rime avec créativité. L’expression artistique serait encouragée et valorisée. La créativité serait considérée comme un moyen essentiel de communiquer et de comprendre les émotions. Ainsi les artistes joueraient un rôle central dans la société, et l’appréciation de l’art serait une partie importante de l’éducation.

4. Éducation émotionnelle :

Les écoles mettraient fortement l’accent sur l’éducation émotionnelle. Ainsi les élèves apprendraient à gérer leurs émotions, à développer leur empathie et à résoudre les conflits de manière constructive. En conséquence les enseignants recevraient une formation approfondie en psychologie et en relations interpersonnelles.

5. Démocratie participative :

Les processus politiques impliqueraient une participation active de tous les citoyens. Les décisions importantes seraient prises après des délibérations approfondies et des discussions empathiques pour s’assurer que chacun se sente entendu et compris.

6. Soins de santé mentale :

Les services de santé mentale seraient facilement accessibles et dépourvus de stigmatisation. Ainsi la société reconnaîtrait l’importance de prendre soin de la santé émotionnelle de chacun et de fournir un soutien adéquat en cas de besoin. De toute évidence voir un psychologue serait « normal » pour l’équilibre .

7. Résolution pacifique des conflits :

Les différends seraient résolus par la médiation, la négociation et la recherche de solutions qui prennent en compte les besoins et les émotions de toutes les parties. Ainsi la guerre serait impensable dans cette société. Les armes neutralisantes et non létales.

8. Respect de la diversité :

L’hypersensibilité serait considérée comme un atout. Cette société valoriserait la diversité sous toutes ses formes. L’inclusion, le respect des différences et la lutte contre la discrimination seraient des valeurs fondamentales. Même les cons, bien plus en minorités qu’à l’heure actuelle, seraient respectés. « Tolérés » serait peut-être plus approprié.

9. Consommation consciente :

Les citoyens seraient attentifs à l’impact émotionnel et environnemental de leurs choix de consommation. Ainsi la surconsommation serait découragée au profit de modes de vie plus simples et axés sur la qualité plutôt que la quantité.

10. Équilibre travail-vie personnelle :

La société favoriserait un équilibre sain entre le travail et la vie personnelle. Ainsi le bien-être émotionnel des travailleurs serait une préoccupation majeure, et les horaires de travail seraient adaptés pour permettre plus de temps pour les relations et les activités personnelles.

En conclusion, dans cette société, l’hypersensibilité serait perçue comme une force permettant de créer un monde plus empathique, durable et émotionnellement riche. En outre, les décisions politiques et les interactions sociales seraient guidées par une profonde compréhension des émotions humaines et de l’importance de les préserver et de les nourrir. Bien sûr c’est une société tout à fait envisageable car nous sommes de plus en plus nombreux à la vouloir conscient que la productivité n’a aucun sens sans âme. Toutes ces choses évoquées sont finalement du bon sens d’après mon « cerveau ». Peut-être qu’en devenant « adulte » et en rentrant dans une certaine danse, nous oublions l’essence même de ce que nous sommes. Vous pouvez me partager en commentaires votre vision du futur si l’hypersensibilité était élue. Je serai ravi de vous lire.