Une personne oublie mon anniversaire, une autre ne me dit pas bonjour… Je bous de l’intérieur, cherchant une explication ou une excuse pour apaiser la douleur que cela déclenche… Je regarde les informations et cela me retourne l’esprit toute la journée comme si je vivais ce que j’avais vu. Pourquoi je prends tout à coeur ?
Une question de calibrage
Nous attachons pour la plupart d’entre nous de l’importance au relationnel et à l’humain. Ce qui se passe à l’autre bout de la planète nous heurtera tout autant que ce qui se passe en bas de chez nous. Comme si les frontières de l’émotionnel n’existaient pas chez nous. Et le souci qui ne devrait pas être un souci dans un monde plus juste et moral, c’est que nous avons été, à la base, “calibré” pour être gentil et accueillant avec tout le monde. Et lorsque nous nous confrontons à la réalité du monde, c’est un cataclysme. Toutes les énergies nous arrivent dessus sans que nous sachions les filtrer. Déception, déchirure, isolement.
Nous nous sentons concernés et savons que le monde peut changer mais qu’il faut y mettre de soi-même. Tout est intense en nous que l’on soit introverti ou extraverti. Vivre en ne pensant qu’à notre personne, notre sphère nous est impensable. Et lorsque nous sommes confrontés à une injustice, qu’elle soit dirigée contre quelqu’un que nous ne connaissons pas personnellement ou contre nous, nous ne le supportons pas. Elle nous étouffe et nous essayons de trouver une solution à cela… Nous sommes ainsi.
Le paradoxe de l’empathie
Oui, nous prenons tout à coeur. D’une certaine manière, c’est magnifique. Cette capacité de se mettre à la place des autres, d’anticiper leurs besoins, de faire des choix en les prenant toujours en compte. Mais c’est à double tranchant. Parce que, inconsciemment ou non, nous demandons (à un moment donnée de notre parcours personnel) au Monde d’être comme nous.
Nous ne comprenons pas pourquoi certaines personnes cherchent absolument à prendre le dessus sur d’autres, pourquoi autant d’énergie est-elle déployée autour d’un seul but, le pouvoir. Tout ce que nous en pensons est intense. Et nous ne nous résignions pas à faire semblant que tout est normal dans ce que nous voyons. Nous ne comprenons pas que d’autres personnes ne raisonnent pas comme nous. Ce qui semble paradoxale de prime abord pour des personnes emphatiques et hypersensibles. Mais si nous devons être précis, nous comprenons le mécanisme et la façon d’être des personnes que nous pensons “nocives”, nous savons l’expliquer de par l’environnement et l’histoire de l’humanité mais nous ne l’acceptons pas. La douleur qu’elle engendre prévaut sur le reste, ce qui nous bloque, donnant cette impression d’intensité. Nous réagissons au quart de tour, révoltés par la situation. Et bizarrement, lorsque nous paraissons révoltés, les gens préfèrent nous taxer de fous ou/et rêveurs plutôt que d’accepter une certaine réalité. Il est ainsi plus facile pour leur cerveau de botter en touche de cette façon-là. Ne mettez pas votre énergie à essayer de convaincre l’autre, c’est une perte de temps. (le conseil utile pendant les fêtes de Noël)
Quant aux personnes qui nous entourent, elles sont “très importantes” à nos yeux, ce qui peut créer une intensité supplémentaire dans la relation. C’est une gymnastique de l’esprit parfois fatigante, mais c’est la nôtre. Ainsi nous sommes intenses dans notre façon d’être et nous demandons consciemment, ou inconsciemment que les gens soient ainsi, et d’autant plus à ceux et celles que nous aimons.
Les solutions
Finalement tout prendre à coeur nous dessert. On se fatigue, les gens ne nous prennent pas au sérieux… Comment rester nous-même tout en vivant plus facilement les situations qui se présentent à nous ?
Il est tout à fait possible de se sentir concerné par ce qui nous entoure tout en étant plus tranquille. Et pour cela, il est essentiel de prendre du recul avant chaque réaction.
Et la meilleure façon de prendre du recul c’est la drogue… non l’humour… et le Sport (qui est une forme de drogue je vous l’accorde mais une bonne drogue !).
L’humour et le sport pratiqués à bon escient libéreront votre cerveau en lui offrant une libération d’endorphines. Vous construirait votre physique tout autant que votre psychique.
Quand quelque chose vous arrive dessus, si vous arrivez à prendre le réflexe de ne pas réagir sur le coup, de faire du sport et de revenir avec plus de sérotonine dans le cerveau, alors votre réaction sera totalement différente. Plus calme, vous direz les choses et ferez passer votre message de façon plus forte.
Chaque personne a ses limites. Les gens qui vous entourent ne peuvent être à 100 % comme vous. Apprenez à relativiser sur ce sujet mais entourez-vous de personnes qui ont quand les mêmes valeurs que vous. C’est encore une gymnastique de l’esprit pour trouver notre équilibre.
D’une manière générale, pour prendre les choses à coeur sans paraître à fleur de peau, bichonnez-vous et protéger-vous. Je vous mets le lien ici d’une autre article qui traite du sujet.
En vous équilibrant dans votre façon d’appréhender le monde, vous en serez plus serein et de se fait plus impactant.
Valentino.
2 comments:
jocelyne
26 December 2022 at 11 h 10 min
Bien vu, Valentino, nous prenons vraiment tout à coeur… Acceptons ce que nous sommes et ce que sont les autres… Plus difficile en effet, lorsque cela concerne les proches….Les solutions pour moi, sont : La marche, la gym, le chant, la musique au symthétiseur, la danse, la méditation, la peinture…afin de me sentir libre, légère et vivante…. Je travaille actuellement sur la fatigue émotionnelle et compationnelle pour plus de bien être… Merci Valentino pour ce texte qui nous parle profondément…. Jocelyne
Valentino
26 December 2022 at 20 h 23 min
🙏🏻
Merci Jocelyne